Compte rendu de l’Assemblée générale du 7 octobre 2016

 

La consultation selon SNCF Réseau: une expérience vécue

Ayant participé au nom de l’association aux différentes séances des ateliers SNCF sur la saturation ferroviaire et sur l’environnement et le développement durable, je me suis forgé une opinion sur la méthode utilisée par SNCF Réseau, à savoir:

• accepter la corvée de la consultation parce que la loi l’oblige, mais réduire le tout à des séances de communication univoque;
• noyer les participants sous une avalanche de documents techniques rébarbatifs et très scolastiques;
• ne jamais répondre aux questions délicates et pratiquer la langue de bois.

Voici, par ailleurs,ce que j’ai écrit aux organisateurs dans un questionnaire distribué aux participants, demandant leur avis sur  le déroulement de ces ateliers:

pour l’atelier « Saturation ferroviaire »

« Je dois déplorer la manière dont les ateliers se sont déroulés. Toutes les règles de travail imposées par la SNCF Réseau (respect des intervenants, écoute des interventions, bienveillance dans les échanges, etc.) ont été bafouées par celle-ci. On nous a « saturés » avec une avalanche de documents techniques, distribués tardivement et de dimension propre à nous dissuader d’en prendre connaissance. Dès qu’un sujet, jugé trop « sensible » par les organisateurs, était abordé un cerbère se précipitait pour arracher des mains de l’intervenant le micro et éviter que le sujet litigieux soit débattu.

Je considère que ces ateliers étaient plutôt des cours « ex cathedra » au lieu d’être des démarches de concertation. Dans ces conditions, j’ai préféré m’abstenir de participer à la 3e  séance de travail de cet atelier et ne pas donner mon aval à cette méthode peu démocratique. »

pour l’atelier «  »Environnement et Développement durable »

« Lassé d’entendre des mensonges à répétition, de me sentir piégé par des discours d’une opacité digne d’un pays obscurantiste où les questions essentielles restent sans réponse, j’ai préféré quitter la salle de réunion de la séance de travail n°2.

J’ai su, par la suite, que TOUTES les associations présentes ont refusé le « devoir » assigné par les organisateurs, tant que le tracé de la ligne ne serait pas porté à leur connaissance. »

Pensez-vous que cela ait fait changer leur méthode? Que nenni! Au contraire. Il y a deux jours à Nice a eu lieu la première réunion publique de concertation. Rebelote ….! La même attitude, le même discours, le même dédain, la même arrogance.

Au début de la réunion et pendant plus d’une demi-heure, nous avons eu droit à un lavage de cerveau, consistant à faire passer en boucle un document de propagande qui montrait comment la SNCF allait transformer l’actuel paysage infernal des Alpes Maritimes, en un paradis, où toute pollution atmosphérique et tout embouteillage serait, par enchantement, éliminé, pour le plus grand bonheur des habitants, des touristes et de l’économie locale. Le tout intercalé de déclarations lapidaires des sieurs Estrosi, Ciotti et Gaudin. Cela aurait pu inspirer George Orwell pour son « 1984 »!!

Enfin, voilà un petit exemple de langue de bois. Je suis intervenu pour demander pourquoi, malgré l’ immense expertise revendiquée et leur inamovible conviction sur les énormes avantages attendus du projet LN-PCA, ils ne soient pas parvenus à convaincre les élus des 24 communes de la Communauté d’Agglomération de Sophia Antipolis (CASA), élus qui représentent, d’après le recensement de 2013, plus de 176.000  habitants. D’autre part, quelles garanties donnent-ils quant à la faisabilité et à l’efficacité du projet, alors que la Cours des comptes ainsi que différents services de l’État ont épinglé le désastre financier représenté par le projet de ligne Lyon/Turin ou la faillite de la section LGV Perpignan-Figueras; que le projet de troisième voie entre Cannes et Nice, réalisé qu’en partie, puis abandonné, n’a été qu’un gaspillage honteux de l’argent public?

Réponse laconique: « Nous n’avons pas l’habitude de commenter la position des élus. Il y a d’autres élus qui eux sont favorables à ce projet » !!?

Dans ces conditions, je pense que notre participation à ce type de rencontres n’est qu’une perte de temps. Par contre, la réunion publique locale demandée par la Mairie de Biot et acceptée par la SNCF, sera une excellente occasion pour faire entendre notre voix en masse. Elle aura lieu le 9 novembre à 18 heures. Le lieu sera diffusé dès que la Mairie de Biot l’aura précisé. Occasion à ne pas rater!

Amicalement, de la part de votre Président Maurizio Zampetti.

Référendum

Lettre adressée ce jour même à Madame Debras